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Les différents enjeux des cantonales (1)


Politique
Samedi 26 Mars 2011

A gauche, il y a un protocole d'accord entre le PCR et le PS, à droite, il y a une proposition de contrat d'union de La Réunion en confiance, aux candidats du même camp politique, et ce pour un désistement républicain. Et puis, il y a la réalité du terrain et des antagonismes politiques ou politiciens.


Les différents enjeux des cantonales (1)
"La politique n'est pas une science exacte", a dit le prince Otto von Bismarck lors d'un discours à la Chambre prussiennes des seigneurs. C'était en décembre 1863. Ces élections cantonales des 20 et 27 mars, n'échappent pas à cette règle. A droite comme à gauche, l'union sera victime des enjeux stratégiques et des ambitions personnelles.

Hégémonie : PCR - PCR
A gauche, il y a d'abord une lutte fratricide au sein de deux sections du PCR pour ce premier tour. A Saint-Paul, Huguette Bello et à Saint-André, Eric Fruteau, s'ils réussissent le grand chelem, renforceront leur influence au sein du parti communiste réunionnais. C'est essentiel au moment de décider si la gauche doit continuer ou non avec Nassimah Dindar comme présidente.

Alliance - PS
Alain Zanéguy (Saint-Denis 2) est le candidat de l'Alliance, mais pas du PCR, il n'est donc pas concerné par le protocole d'accord. C'est aussi le cas de Wilfrid Bertile à Saint-Philippe. La bataille s'annonce serrée.

La Réunion en confiance
Didier Robert joue gros. Contre l'avis des autres ténors de droite, et aussi de plusieurs candidats pressentis (Maurice Hoarau et Jean-Bernard Hoarau au Tampon, Georgette Trabouillet à Saint-Paul…) il a imposé sa liste et sa loi. Les instances nationales de l'UMP ont décidé de le laisser agir.
Le patron de La Réunion en confiance est attendu au tournant, surtout dans son camp politique et par un certain Jean Simonetti, responsable de l'Outre-mer au sein de l'UMP. S'il sort vainqueur de ce scrutin, Didier Robert deviendra définitivement le leader de toute la droite. Ce serait hypocrite d'écrire que tout son camp politique, est solidaire avec sa stratégie pour ces cantonales.

L'union en pointillés
Il y en aura des deux côtés : à gauche et à droite. Et certaines rancunes sont tenaces : “Nous avons perdu les Régionales 2010 à cause d'une trahison“, a rappelé ce week-end Paul Vergès. A votre avis de qui parlaient Paul Vergès ?
A droite, Nadia Ramassamy (Saint-Denis 2), deuxième vice-présidente de la Région Réunion, a déjà dit qu'elle ne fera pas l'union avec La Réunion en confiance de Didier Robert. Pas question de se rapprocher de Valentine Camalon et surtout de René-Paul Victoria, un concurrent potentiel pour les législatives de 2012.
A Saint-André 1 et 2, Jean-Paul Virapoullé dira dimanche soir s'il honore ou non le contrat d'union de Didier Robert.

Second tour
La devise des mousquetaires était : "Un pour tous, et tous pour un…”, Celle des politique est : "Un pour tous, et tous pour moi".  Pour certains, il faudra y mettre le prix. "C'est normal, et c'est connu, aucun homme politique n'est à vendre, il y a juste quelques uns qui se laissent acheter, à prix élevé, surtout si aucune majorité ne se détache au soir du premier tour de ces élections cantonales.

Présidence du Conseil général
Une seule certitude : toutes les hypothèses sont possibles et plausibles. Chaque groupe au sein de son camp ou de son parti, définit et affine ses stratégies. Il y a à ce jour deux candidats déclarés à la présidence, Nassimah Dindar (pour la gauche et les centristes) et Cyrille Hamilcaro (à droite).
Mais si à gauche, Paul Vergès veut "une majorité la plus large possible", au PS et au PCR, il y a ceux qui ont déjà dit leur préférence pour un président de gauche, en cas de majorité socialiste et communiste au palais de La Source.
A droite, c'est plus compliqué, ils sont plusieurs (en larmes, à force de rire : "vous avez vu la liste de La Réunion en confiance") à prédire une déroute de leur camp politique.

Nassimah Dindar
La possible réélection de Nassimah Dindar n'est pas vraiment une bonne affaire pour Gilbert Annette. La conseillère de La Source est une candidate potentielle pour les municipales de 2014 à Saint-Denis. Elle aurait alors pour elle une machine de guerre puissante : le Conseil général. Remarquez que ce scénario s'il se vérifie, ferait tordre de rire Paul Vergès. Rancunier, va !

A suivre…

NB : Il y a sans doute des enjeux que nous n'avons pas vu. Vous pouvez nous les proposer en commentaires. Attention, nous ne tolérons aucun dénigrement, aucune atteinte à l'image et à l'intégrité physique ou morale d'autrui, aucune attaque gratuite, aucune insulte et aucune diffamation.

Jismy Ramoudou



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Les commentaires

1.Posté par Citoyen Réunionnais le 16/03/2011 07:23
Oui, vous avez oublié d'évoquer le 2ème canton de Saint-Denis où pas moins de 13 candidats se présentent. Avec la forte abstention qui s'annonce, tout devient possible puisque les grands partis seront affaiblis par la dispersion des voix, mais aussi l'abstention qui les touche en premier.

L'arrivée dans les 2 premières places au soir du 1er tour pourrait donc se jouer à quelques voix... A voir donc quel challenger est en mesure de devenir la surprise de ces élections cantonales et peut-être lancer un nouveau courant politique neuf et prometteur à la Réunion. Car à Saint-Denis 2, plus qu'ailleurs les partis traditionnels sont menacés.

J'espère que Eric Beeharry (Ensemble pour la Réunion) sera ce trouble-fête sur la scène politique réunionnaise.

2.Posté par Bénédictin le 16/03/2011 09:08
Canton 2 de Saint Benoit: Leconstant en grand danger s'il ne passe pas au 1er tour. Il y a une grande lassitude générale envers le "clan" leconstant. D'ailleurs beaucoup de socialistes historiques franchiront le rubicon dimanche en votant carrément PCR. Le score de Yves Gigan est donc à analyser avec attention. Leconstant quant à lui devra prouver qu'il peut rassembler la famille socialiste et ce n'est vraiment pas gagné. Un score mitigé et a fortiori une défaite hypothéquerait de façon définitive l'avenir politique bénédictine de Leconstant

3.Posté par BENARD le 16/03/2011 10:42
un homme : un mandat, n'est ce pas une revendication des socialistes ? Le Constant n'est-il pas concerné ? Lui qui est président de la CIREST, Conseiller général, 1er adjoint de Saint- Benoît et pour le salaire seulement ... principal de collège ! Alors électeurs vous pouvez changer ces aberrations ! Un élu doit être disponible et compétent pour suivre les dossiers de ses administrés.

4.Posté par Bénédictin le 16/03/2011 13:49
Absolument BENARD. TOUT à fait d'accord. Pour ma part, je ne suis pas un extrémiste du un homme un mandat. Un maire qui devient conseiller général ou même député pourquoi pas. C'est même bénéfique pour sa ville qu'il aille lui même défendre ses dossiers devant des assemblées délibérantes autres que son conseil municipal. Mais le cas de Leconstant interroge réellement c'est vrai! C'est beaucoup trop et surtout cela ne prépare en aucun cas la relève politique essentielle à notre démocratie. Il serait bon qu'il y ait une alternative crédible après Jean Claude Fruteau. Leconstant s'étant d'ores et dejà grillé, le devoir de Jean Claude Fruteau sera de préparer cette relève qui se trouvera selon le choix des électeurs dans l'opposition ou dans la majorité. Pour cela, il faut qu'il forme quelques jeunes en leur offrant la chance d'être confrontés à l'exercice du pouvoir.

5.Posté par Sophie le 16/03/2011 15:12
Sur St-Denis 2 impossible de savoir quel est le candidat qui sortira du chapeau. Le PS inonde le canton avec des centaines de militants paraît-il, à droite, on fait avec bcp moins de moyens humains et financiers. Les candidats potentiels ne sont pas sur un même pied d'égalité au départ et c'est dommage.

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